Évolution de l'AVC chez une personne âgée

En France, on dénombre près de 150 000 victimes d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) chaque année. Les AVC sont la première cause de handicap chez l’adulte, la deuxième cause de démence et la troisième cause de décès. La moitié des victimes d’AVC ont entre 65 et 84 ans et les séquelles d’un AVC chez la personne âgée peuvent être très lourdes si la personne n’est pas prise en charge immédiatement.

Une personne âgée qui fait un AVC

Qu'est-ce qu'un AVC ?

L’accident vasculaire cérébral, aussi appelé attaque cérébrale, se traduit par un arrêt brutal de la circulation sanguine vers le cerveau. L’AVC est la conséquence d’une obstruction ou de la rupture d’un vaisseau sanguin.

Les cellules nerveuses ne recevant alors plus ni oxygène ni nutriments meurent. Ce qui occasionne un déficit neurologique d’installation soudaine, qui peut impacter la motricité, le langage ou encore la vision en fonction du siège de la lésion cérébrale.

Un AVC peut survenir à tout âge, car les facteurs de risque tels qu’une maladie liée à l’âge augmente fortement les probabilités de faire un AVC.

La prévention et la reconnaissance des signes d’AVC sont essentielles, car l’évolution d’un AVC chez la personne âgée va dépendre de la rapidité d’intervention.

Quels sont les différents types d'AVC

On distingue d’ailleurs trois types d’AVC.

  • Le premier type d’AVC est l’AVC ischémique, aussi appelé infarctus cérébral. Il représente 80 % des cas d’AVC et résulte de l’occlusion de l’artère cérébrale par un caillot sanguin.
    • L’AVC ischémique peut être transitoire, c’est-à-dire que l’obstruction est de courte durée et ne provoque pas de séquelles.
    • L’AVC ischémique constitué quant à lui peut durer plusieurs mois avec une atteinte définitive, plus ou moins étendue, du tissu cérébral.
  • Deuxième type d’AVC : les hémorragies cérébrales qui représentent 15 % des AVC. L’hémorragie cérébrale est provoquée par la rupture d’une artère cérébrale, accompagnée de la formation d’un hématome dans le cerveau.
  • Enfin, dernier type d’AVC : les hémorragies méningées (5 % des AVC) qui sont la conséquence de la rupture d’une artère cérébrale superficielle, souvent une rupture d'anévrisme, entraînant un saignement intracrânien, dans les méninges.

Quelles sont les causes d’un AVC ?

Les causes et facteurs de risque des AVC sont bien connus aujourd’hui. Il existe plusieurs facteurs de risque modifiables en adoptant un mode de vie sain dont :

  • L’hypertension artérielle qui a elle seule est responsable de 35 à 40 % des accidents vasculaires cérébraux.
  • Le tabagisme.
  • L’alcool en excès.
  • L’obésité abdominale.
  • L’excès de cholestérol.
  • Le diabète.
  • L’alimentation trop riche.
  • Le manque d’activité physique.
  • Une athérosclérose qui est une maladie qui provoque une accumulation de dépôt graisseux dans les artères, réduisant ainsi l’afflux sanguin et augmentant le risque de caillot.
  • Un trouble du rythme cardiaque comme une fibrillation auriculaire (les caillots formés dans le cœur sont envoyés dans la circulation sanguine et peuvent boucher une artère du cerveau).

Les autres facteurs de risque non modifiables sont :

  • Des antécédents de maladies cardio-vasculaires.
  • Des antécédents familiaux (parents proches : père, mère, frère ou sœur) d’AVC, d’infarctus du myocarde ou d’une maladie cardio-vasculaire.

Comment prévenir un AVC ?

La récupération après un AVC chez la personne âgée peut s’avérer longue, voire incertaine. Pour éviter une situation de handicap ou la perte d’autonomie, rien ne vaut la prévention.

Adopter une alimentation saine et équilibrée

Pour réduire les facteurs de risque cardiovasculaire, un régime alimentaire équilibré suffit. Nul besoin de suivre un régime strict, mais quelques bonnes habitudes sont à prendre.

Optez pour une alimentation senior pauvre en sel, en sucre et en graisses : évitez les plats industriels, privilégiez une cuisson à la vapeur plutôt qu’à l’huile ou au beurre, préférez les viandes blanches et les poissons aux charcuteries et viandes rouges, augmentez vos apports en fruits et légumes, etc. Enfin, modérez votre consommation d’alcool et essayez d’arrêter de fumer.

La pratique d’une activité physique régulière

Pour prévenir les AVC, il est important de pratiquer une activité physique selon son âge et sa capacité physique. L’exercice physique permet de limiter la prise de poids, de diminuer le taux de graisses dans le sang, de réduire le risque de diabète et d’hypertension artérielle. Bref, de limiter le risque d’AVC.

Symptômes d'AVC à connaître

Une bonne connaissance des symptômes de l’AVC peut sauver des vies. La prise en charge rapide d’un AVC permet de réduire la mortalité de 30 % et limite la gravité des séquelles.

Les signes visibles

Dans la plupart des cas, les victimes d’AVC présentent des signes distinctifs tels que :

  • Un sourire asymétrique (lèvre qui tombe, déformation de la bouche).
  • Un engourdissement ou une faiblesse sur un côté du visage ou du corps (difficulté à lever un bras par exemple).
  • Des troubles de la parole (difficulté à parler ou à se faire comprendre).
  • Une perte de la vision et de l’équilibre.
  • Des maux de tête intenses.

Les symptômes cachés

  • Parfois, un AVC peut aussi ne provoquer aucun symptôme visible. On parle alors d’AVC silencieux. Certains signes peuvent toutefois vous alerter :
  • Des troubles moteurs tels qu’une perte de contrôle ou une faiblesse musculaire.
  • Des troubles de la vision : vision double, perte de la vue au niveau d’un œil ou perte de la moitié du champ visuel.
  • Des troubles du langage : perte partielle de la parole, difficulté à lire ou à écrire.
  • Des troubles sensitifs comme une difficulté à avaler ou une perte de sensibilité.

Symptômes visibles ou invisibles, en cas d’AVC, il faut toujours agir VITE : V pour visage paralysé, I pour impossibilité de bouger, T pour trouble de la parole et E pour éviter le pire. Appelez les services de secours (15 ou le 112) au moindre doute.

L’AVC chez les personnes âgées

Les personnes âgées sont les principales victimes d’AVC, avec des séquelles plus ou moins importantes.

Comment évolue un AVC chez un senior ?

Un AVC chez une personne âgée de 80 ans sera bien plus difficile à soigner que chez une personne plus jeune, bien plus armée pour se remettre de l’accident cérébral.

L’évolution d’un AVC chez la personne âgée va dépendre de plusieurs facteurs : la santé globale de la victime, la gravité de l’AVC et sa capacité de récupération. Un AVC massif chez une personne âgée augmente le risque de déclin cognitif et réduit son espérance de vie.

Les principales séquelles relevées chez les victimes âgées d’AVC sont des troubles de l’équilibre, des troubles de la mémoire, des difficultés motrices et des troubles du langage. Viennent ensuite s’ajouter à la liste des conséquences fréquentes d’AVC, des troubles visuels, une incontinence urinaire, mais aussi des troubles psychologiques tels que l’irritabilité, la dépression et la démence.

Dans tous les cas, les personnes âgées qui subissent un AVC devront recevoir un traitement médical à vie et un soutien psychologique approprié. Les soins peuvent être pris en charge par la Sécurité Sociale à hauteur de 100 % en cas d’une reconnaissance ALD (affection de longue durée). Il est fortement recommandé de souscrire un contrat mutuelle senior efficace.

La prise en charge d'un cas d'AVC en EHPAD

Au sein d’un EHPAD, la prise en charge d’une victime d’AVC est optimale. Un parcours de santé est mis en place avec l’équipe soignante, mais aussi un kinésithérapeute, un orthodontiste, un ergothérapeute et un psychothérapeute. Si vous souhaitez intégrer un EHPAD suite à un AVC, n’hésitez pas à comparer les différents prix d’un EHPAD.

FAQ

Comment prévenir un AVC chez les séniors ?

Le meilleur moyen de prévention d’un AVC chez la personne âgée est d’adopter une bonne hygiène de vie : pratiquer une activité physique régulière, opter pour une alimentation saine et équilibrée et limiter la prise de poids.

Les symptômes d'AVC à connaître

Les signes et symptômes d’un AVC sont : une déformation de la bouche, une faiblesse sur un côté du corps, des troubles de la parole, de violents maux de tête, des troubles de l’équilibre et une baisse de la vision.

Comment évolue un AVC chez un senior ?

L’évolution d’un AVC chez une personne âgée se traduit généralement par des troubles du langage, une perte de la vue, une paralysie du visage ou des membres, une perte de sensibilité, etc. Des séquelles qui ont pour conséquence une perte totale ou partielle d’autonomie du senior.

Les facteurs de risque d’un AVC

Les principaux facteurs de risque de l’AVC sont l’hypertension artérielle, le tabagisme, le diabète, le cholestérol, le stress, une surconsommation d’alcool, la sédentarité, etc. Tous sont modifiables en adoptant des habitudes de vie plus saines.

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