Tout savoir sur le vaccin contre l’hépatite B

En 2022, 254 millions de personnes vivaient avec une hépatite B chronique et l'on dénombre 1,2 million de nouvelles infections chaque année selon un rapport de l’OMS de 2024. Pour lutter contre cette maladie, la vaccination contre l’hépatite B est désormais obligatoire en France et constitue un véritable enjeu de santé publique. 

une femme se faisant vacciner contre l'hépatite B

Qu’est-ce que l’hépatite B ?

L’hépatite B est causée par le virus de l’hépatite B (VHB) qui pénètre dans l’organisme et attaque les cellules du foie, entraînant une inflammation qui peut être passagère ou chronique.

En réaction à cette intrusion, le système immunitaire tente d’éliminer le virus, mais n’y parvient pas complètement. L’infection peut alors persister toute la vie.

Le virus se propage principalement par contact avec du sang contaminé ou d’autres liquides biologiques comme le sperme et les sécrétions vaginales. La transmission peut aussi se produire de la mère à l’enfant au moment de l’accouchement.

L’infection par le VHB peut se manifester sous différentes formes. Ainsi, certaines personnes ne présentent aucun symptôme, tandis que d’autres développent des signes comme une fatigue intense, des douleurs abdominales, une jaunisse ou des troubles digestifs.

Dans les cas où le virus reste actif plusieurs mois après l’infection, la maladie devient chronique. Cette évolution concerne principalement les personnes contaminées dès la naissance ou dans la petite enfance.

A savoir que l’hépatite B chronique augmente considérablement le risque de complications hépatiques, comme la fibrose, la cirrhose ou le cancer du foie.

Bon savoir : l’OMS estime qu’environ 1% des personnes infectées par le VHB le sont également par le VIH tandis que la prévalence mondiale de l’infection par le VHB des personnes atteintes du VIH est de 7,4 %.

Comment fonctionne le vaccin contre l’hépatite B ?

Le vaccin contre l’hépatite B est basé sur une protéine du virus appelée antigène de surface du VHB (HBsAg). En d’autres termes, il ne contient pas de virus vivant, ce qui signifie qu’il ne peut pas provoquer la maladie. Son administration vient stimuler la production d’anticorps capables de neutraliser le virus en cas d’exposition future.

Le schéma de vaccination varie selon l’âge et la situation médicale de la personne vaccinée :

  • Chez les nourrissons, la vaccination débute dès la naissance avec une première dose, suivie de deux rappels à 2 et 6 mois. Cette stratégie vise à protéger les nouveau-nés contre une transmission maternelle.
  • Chez les adultes non vaccinés, trois injections sont nécessaires : la deuxième est administrée un mois après la première, et la dernière six mois plus tard.

Dans les situations à risque élevé, le suivi d’un protocole de vaccination accéléré peut être proposé avec 4 injections réparties sur un mois et un rappel un an plus tard.

Qui doit recevoir le vaccin contre l’hépatite B ?

Une vaccination obligatoire chez les nourrissons

En France, la vaccination contre l’hépatite B est obligatoire pour tous les nourrissons depuis 2018 et ce, dès l’âge de 2 mois. Dans de nombreux pays, ce programme vaccinal a permis de réduire de manière significative le nombre de cas d’hépatite B chronique.

Les personnes exposées à un risque accru

Certaines catégories de population sont plus susceptibles d’être exposées au virus et doivent être vaccinées en priorité :

  • Les professionnels de santé en contact avec des patients ou du matériel potentiellement contaminé.
  • Les personnes qui vivent avec une personne infectée, car le virus peut être transmis par des coupures ou des contacts directs avec des fluides corporels.
  • Les personnes ayant des relations sexuelles à risque ou multipartenaires, puisque le virus peut se transmettre lors de rapports non protégés.
  • Les usagers de drogues injectables, en raison du partage de seringues ou d’aiguilles contaminées.
  • Les patients sous dialyse, plus vulnérables aux infections en raison des transfusions fréquentes.
  • Les voyageurs à destination des zones où l’hépatite B est très répandue (Caraïbes, Asie centrale et du Sud, Afrique, Amérique latine, Moyen-Orient, Océanie…)

Vaccin hépatite B : effets secondaires et contre-indications

Le vaccin contre l’hépatite B est bien toléré par la grande majorité des personnes vaccinées et les effets indésirables restent rares et bénins dans la plupart des cas.

Les plus fréquents sont une douleur au point d’injection, une légère rougeur ou un gonflement. Par ailleurs, certains patients peuvent ressentir une fatigue passagère ou une fièvre modérée après la vaccination.

Dans de très rares cas, des réactions allergiques sévères peuvent survenir. Rassurez-vous, ces manifestations sont exceptionnelles, mais elles justifient une surveillance accrue après l’injection, notamment chez les personnes avec des antécédents d’allergies graves.

Bon à savoir : la vaccination est contre-indiquée chez les personnes qui ont déjà présenté une réaction allergique sévère à une précédente dose ou à l’un des composants du vaccin.

Pourquoi est-il recommandé de se faire vacciner ?

En se vaccinant, chacun réduit son risque de contracter l’infection et d’évoluer vers des complications hépatiques graves. Contrairement à d’autres maladies virales, l’hépatite B ne guérit pas toujours spontanément et peut nécessiter un traitement médical complexe lorsqu’elle devient chronique.

De plus, le vaccin ne protège pas uniquement l’individu vacciné : elle contribue à limiter la circulation du virus et à diminuer le risque d’infection pour l’ensemble de la population. Cet effet de protection collective est particulièrement bénéfique pour les personnes qui ne peuvent pas recevoir le vaccin pour des raisons médicales.

Dans de nombreux pays, l’hépatite B constitue un problème de santé publique majeur. En 2022, l’hépatite B a provoqué environ 1,1 million de décès, principalement par cirrhose ou par carcinome hépatocellulaire (cancer primitif du foie).

Source : OMS.fr

 

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