Tout savoir sur l’inhumation ou l’enterrement

L'inhumation, souvent désignée sous le terme d'enterrement, est l'une des formes les plus courantes d'obsèques. Néanmoins, planifier des funérailles peut être un processus délicat et intense, compte tenu des diverses options et services à considérer. Découvrez notre guide complet pour mieux appréhender les étapes et les choix relatifs à la préparation d’un enterrement.

une famille assiste à un enterrement

Qu’est-ce que l’inhumation ? Définition et étymologie

Lors d'un enterrement, aussi communément appelé inhumation, le défunt est placé dans un cercueil qui sera ensuite enterré directement en terre, dans un caveau ou dans un enfeu au cimetière. L'inhumation est ainsi un rite funéraire, qui doit faire l'objet d'une demande auprès du maire de la commune du cimetière choisi. À savoir que c’est le mode de sépulture préféré des Français pour leurs obsèques, face à la crémation.

Différence entre l’inhumation ou l’enterrement

Les termes “inhumer” et “enterrer” ont tous deux une origine liée à la terre, car "humus" signifie terre. Cependant, leur utilisation courante les différencie légèrement. L’enterrement se rapporte simplement à l'acte de mettre quelque chose ou quelqu'un sous terre, qu'il s'agisse d'une personne décédée ou d'un objet. En revanche, l’acte d’inhumer englobe également les cérémonies associées à l'enterrement et est exclusivement utilisé pour les êtres humains décédés. Par exemple, on ne dira pas qu'on inhume un cheval ou une urne, mais qu'on les enterre.

Que dit la loi française sur l’inhumation et les délais ?

La cérémonie d’enterrement doit généralement se dérouler dans les 6 jours ouvrables suivants le décès. Cependant, si le décès survient dans un département d'outre-mer ou à l'étranger, le décompte de ces 6 jours commence à partir de l'arrivée du corps sur le territoire, accordant un temps additionnel aux familles pour organiser les obsèques.

Comment se passe une cérémonie d’enterrement ?

Comment se passe un enterrement ? La cérémonie d’enterrement suit habituellement l'ordre suivant :

  1. transfert du corps vers une maison funéraire, le domicile du défunt, une chambre mortuaire à l'hôpital ou un EHPAD ;
  2. mise en bière, suivie d'un moment de recueillement pour la famille avant la fermeture du cercueil ;
  3. fermeture du cercueil et levée du corps ;
  4. transport vers le lieu de la cérémonie ;
  5. cercueil porté jusqu'au site d'inhumation par les porteurs ;
  6. cérémonie religieuse, civile ou simple hommage selon les volontés du défunt ;
  7. discours, témoignages et adieux ;
  8. enterrement au cimetière choisi ;
  9. fermeture du caveau le cas échant.

Choix des pompes funèbres et du cercueil

Le choix de l'entreprise de pompes funèbres chargée des obsèques revient librement aux familles. À savoir que les établissements de santé, les mairies et les chambres mortuaires et funéraires doivent présenter une liste des entreprises funéraires locales agréées pour aider les familles dans leur choix en période de deuil. 

Les entreprises funéraires fournissent quant à elles une documentation détaillant leurs tarifs et services pour l’enterrement, précisant lesquels sont obligatoires ou optionnels. Elles doivent également proposer un devis gratuit suivant un modèle officiel et fournir un bon de commande si la famille accepte le devis.

Le choix du cercueil est également primordial pour préparer un enterrement. Il est généralement créé avec du bois d’une épaisseur de 22 millimètres, mais des alternatives moins chères existent, comme le carton par exemple. Pour son esthétique et le confort, il est aussi possible d’ajouter des accessoires et ornements.

Préparation du corps

Avant la mise en bière, le corps du défunt reçoit deux types de soins principaux :

  • Toilette funéraire : il s'agit du nettoyage du corps du défunt. Cette étape vise non seulement à préserver le respect et la dignité du disparu, mais aussi à lui conférer une apparence paisible, aidant ainsi les proches à vivre le deuil avec une certaine quiétude.
  • Thanatopraxie : elle regroupe les soins post-mortem appliqués au défunt. Il est impératif d'informer les familles de cette intervention, et aucune procédure ne doit être entamée sans leur consentement préalable. Habituellement, c'est l'entreprise de pompes funèbres en charge des funérailles qui informe les proches à ce sujet.

Cérémonies d’obsèques

La cérémonie funéraire est un moment essentiel lors d’un enterrement. Elle représente l'ultime occasion pour la famille et les amis de rendre hommage au défunt et de lui adresser leurs adieux.

Il peut s’agir d’une cérémonie civile, c’est-à-dire une cérémonie non-religieuse se centre sur la mémoire et l'honneur du défunt. Elle est dénuée de rites religieux. Les pompes funèbres jouent alors un rôle central dans l'orchestration de cet événement.

Une cérémonie religieuse peut également être organisée pour respecter les souhaits du défunt s'ils ont été exprimés. À défaut, il convient de prendre en compte son degré de pratique religieuse et son attachement aux traditions. À noter que toutes ces cérémonies religieuses se tiendront habituellement dans un espace dédié au culte.

Mise en bière et mise en sépulture

La mise en bière représente souvent la dernière occasion de voir le défunt. Elle précède la fermeture du cercueil et la levée du corps. Cette étape intervient avant la cérémonie funéraire ou, en l'absence de celle-ci, juste avant le transfert direct vers le cimetière pour l’enterrement.

Concernant le choix des lieux de sépulture, où est-il possible d'inhumer un défunt ? La plupart du temps, l'inhumation a lieu dans un cimetière, au sein d'une concession funéraire. Le choix du lieu d’enterrement est généralement basé sur l'une des trois situations suivantes :

  • la commune où le défunt résidait ;
  • le lieu du décès ;
  • l'emplacement du caveau familial.

Pour préparer un enterrement dans un cimetière ne correspondant à aucun de ces critères, une autorisation particulière est nécessaire. Si le défunt vivait hors de France, il peut être enterré dans le cimetière de la commune où il était électeur, même en l'absence de sépulture familiale.

Il est aussi à noter qu'une inhumation sur une propriété privée est aussi envisageable. Pour cela, une autorisation du préfet du département concerné est requise. Cette autorisation est accordée en fonction de plusieurs critères tels que l'emplacement, la nature du sol, et les conditions sanitaires.

Quel est le prix moyen d’une inhumation en France ?

Le prix de l’enterrement dépend des services et prestations délivrées pour l’enterrement, avec une moyenne de 3 350 €. N’hésitez pas à demander plusieurs devis et à vous renseigner auprès de diverses entreprises de pompes funèbres pour trouver le meilleur rapport qualité/prix tout en respectant les dernières volontés du défunt.

Comment financer le coût d’une inhumation ?

Pour financer le coût d’un enterrement, nous conseillons vivement de souscrire une assurance obsèques avant son décès : vous pouvez ainsi mettre de l’argent de côté durant toute votre vie pour soulager vos proches. Ils disposeront d’une somme d’argent au moment de votre décès pour financer les funérailles en respectant vos dernières volontés.

Pour les personnes à faibles revenus, il existe également plusieurs aides financières destinées à couvrir les frais d'obsèques :

  • Fonctionnaires : si le défunt était en poste au moment de son décès, la famille peut solliciter l'administration employeuse pour obtenir un capital décès. Le montant est déterminé en fonction de l'âge prévu du départ à la retraite du défunt.
  • Salariés du secteur privé : la famille peut demander le versement d'un capital décès auprès de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM). Pour 2023, cette aide s'élève à 3 738 €, mais elle est soumise à certaines conditions.
  • Retraités : les frais d'obsèques peuvent être partiellement ou totalement pris en charge par la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse des travailleurs salariés (CNAV) si un arriéré de pension de retraite est dû. En 2023, cette prise en charge est limitée à 2 286,74 €.
  • Demandeurs d’emploi : si le défunt était en période d'indemnisation au moment de son décès, une allocation décès peut être versée à la famille. Elle correspond à 120 fois l'allocation journalière reçue par le défunt. En présence d'enfants, un supplément équivalent à l’allocation quotidienne multipliée par 45 est ajouté pour chaque enfant.
  • Mutuelles et caisses de retraite complémentaire : si le défunt était membre de ces organismes, la personne en charge des frais d'obsèques peut y solliciter une aide financière.

Cas particuliers : pour ceux qui n'appartiennent à aucune des catégories mentionnées et qui sont sans ressources, la mairie peut intervenir pour couvrir les frais d'obsèques. Le montant de l'aide varie selon les communes.

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